J’ai rêvé que tu pleurais devant ton impuissance à changer les choses. Je n’arrive pas à comprendre ce qui m’arrive. Je suis moi, mais pas. Je veux être moi, mais pas. J’avance dans la sphère de ma réalité et ce n’est pas la mienne. Je me sens tirée par deux pôles opposés, d’un côté, l’arbre bleu, si majestueux que j’en pleure, de l’autre côté un chemin étroit pavé d’or. Ma masse corporelle s’engloutit sous la pression de l’écartèlement. Je sens ma peau s’écailler, se briser tout en se solidifiant. Mon cœur étouffe. Il tente de battre au rythme incongru de cette réalité de l’entre-deux.
Pierre de terre
la mère de ma terre
tu pèses sur ma source
tu prends mon souffle
Pierre dans mes jambes
lourdes me retenant
m’immobilisant
arrachant les mots de ma gorge
Je le sais
je la laisse faire
je respire et elle coupe la fin du soupir
je demeure aveugle
Elle mange mes rêves
Elle atténue mon enchantement
une poignée
de sable
Je sais, je suis, ça suffit
Prendre la main
marcher vers la mer
prendre la faim
embrasser l’enfant
J’ai vu la fin
je crois en toi
prends ta place
Maintenant
La terre se sépare en deux
le Nord du Sud
Elle perd son Nord
Elle reprend sa vie
Elle n’a pas terminé
Elle expire et le sol se fend
Elle inspire et les morceaux se replacent
Elle se dévêt de sa carapace
Elle est la cellule de mon corps
L’élément
la lumière
la première
et la dernière
c’est à moi de dessiner
Cherche la paix
réconcilie les voix
chante ta louange
et mange tes mots
Dévore la chair et crache ton feu
mange le corps et dévoile l’Essence
piégée dans ta voix
Il y a beaucoup à faire
Tuesday, December 19, 2006
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