Saturday, December 9, 2006

Écrits de l'ici maintenant (2)

Qui es-tu? Que veux-tu? M’en veux-tu? Ça suffit maintenant. Donc l’arbre, la terre, le vent, la pluie… les éléments. Ils brilent. Ils constatent la désolation et ils se tournent contre eux-mêmes. J’ai dit ça sufi. Monter vers le ciel. Aller de l’avant vers un nouveau firmament. Le bleu de tes yeux. Que me dit-il.? Il perce, il dérange, il plonge, il nourrit, il me donne de l’énergie. Je ressens la pronfonde envie de te manger. De te garder au creux de mes entrailles. J’ai envie de t’avaler bien rond, te faire glisser dans ma gorge qui s’élargit pour que tu puisses voir et ne pas avoir peur. Je dévore les sons de ma vie, je mange la terre de nos jours. Quand feras-tu ce que tu dois faire? Quand décideras-tu que tu as fini de parler de la même chose? J’aime tes paroles. Je pourrais les digérer elles aussi. Mange,mange, mange, mange, avale-moi, prends-moi dans tes bras. Sais-tu ce que c’est, cela, cet objet devant nous? Regarde-le. Laisse la fontaine de tes yeux l’observer jusqu’à ce qu’il pénètre chaque cellule de ton corps.

Les murmures qui viennent de l’intérieur. Ce court est moins à propos d’écrire, mais d’émerger. Les femmes sont prêtes. Elles ont éliminé plusieurs valeurs qui ne servaient pas et elles sont prêtes à communiquer. Elles sont prêtes à se faire voir et se montrer. C’est l’étape qui vient après l’émerveillement.

Après avoir reconnu trois voix dans l’écriture, il est temps de les réconcilier. L’exercice consiste à placer le « je » lorsque que le « tu » et « il » survient :

En présence du feu, la paix survient. Elle m’enveloppe. Si j’ai besoin de me montrer, j’ai besoin de me verser. De me verser dans moi, de m’immerger dans mon corps et de retrouver les pétales des jours anciens. Je ne sais pas comment je suis arrivée à cette maison, mais il y a quelqu’un et je vais y entrer. C’est ma maison. Elle repose sur une terre fertile, j’en hume ses odeurs. Je m’avance, je tâte. La roche est grise et elle est douce. Mon mot. Je doute du mot. Et je poursuis. Les arbres qui entourent la demeure sont énormes. Ils recouvrent la toiture et enveloppent les murs. J’entre dans la maison. Qui vois-je? Toi et lui. Je m’assois avec vous et nous discutons. Nous parlons de faire un voyage ensemble, de s’exiler ensemble et de faire de cette maison notre toit commun, notre base. Personne d’autre ne saura où cette maison se trouve. C’est notre secret. Alors nous parlons de notre destination. Où allons-nous? Ça, c’est la bonne question. Vers la mer, vers la colline, vers le village. Je sais. Sur les plaines. Les plaines d’Abraham. Les plaines d’Abraham? Nous partirons vers les plaines de notre enfance. C’est là que nous commencerons. Retournons à la terre de la maison. Les tréfonds de la terre, nos tréfonds. Partons à la recherche des secrets de notre caverne corporelle.

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