Je me sens seule. Je ne le suis pas, mais j'éprouve la sensation qu'en ce moment précis, singulier et éternel, personne ne partage mon angoisse, sans mot, ma frayeur inexplicable, puisqu'elle est la mienne. Face au néant... un visage déformé.
C'est la place de la grande
Anne
c'est celle-ci que tu aimes
c'est elle qui te comble
Ça fait mal
quand j'arrête de respirer
je prends mon souffle
et je m'engage
J'entre dans cette pièce
noire
poussiéreuse
oubliée, désertée
j'admire les tableaux
sur le ciel du plafond
ils me regardent tous
percent mes yeux
Ils viennent me chercher
ils m'isolent
de tout contact extérieur
je les regarde avec incrédulité
Comment faire confiance à des oeuvres
cachées dans une pièce
sombre
basculée dans l'oubli?
Le sentiment dure longtemps...
je hurle!
Il demeure dans ma tête
piège ma vie
Je veux écouler le temps de ce corps
recommencer
commencer
sur et par une scène
le spectacle commence
la peau se meut au-dessus de la lumière
qui perce et qui accélère
un rythme
une cadence parfaite
celle de la danse
l'explosion de mouvement
les doigts qui tremblent
Ensuite le visage s'éclaire
les yeux se dévoilent
et se révèlent
bleus
la lumière s'amplifie
sa force augmente
il n'y a plus de murs
seulement des trajectoires
les spectateurs ne voient pas
ils font partie de la toile
ils dansent
sans mesure
et c'est noir pour un instant
ce néant
il se présente
pousse les murs
clos la pièce
et je vois
vous deux
vous êtes là
encore en conflit
je m'empresse de te voir
tes plumes d'or
ton espoir
pour la terre de demain
il faut revenir demain soir, à la même heure puisque ce spectacle ne se terminera jamais.
Thursday, January 4, 2007
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